Les données proviendront du collège des 8 laboratoires de références du SIDA (ISP). Des précautions doivent être prises en ce qui concerne les derniers trimestres dont les incidences risquent d'être sous-estimées à cause du retard dans la détection et dans l'enregistrement. En outre, une proportion significative de cas d'infection au HIV ne sont notifiés que lorsqu'ils deviennent des cas de SIDA. Le délai entre infection et diagnostic et/ou entre infection et maladie peut donc faire varier les incidences estimées au temps t.
L'enregistrement des nouveaux cas par les laboratoires étant anonyme et le fait que plusieurs tests de confirmation sont réalisés, seuls les cas où l'information disponible permet d'exclure les doublons sont pris en considération. En outre, les incidences ne concernent que les cas pour lesquels les risques de doublon sont exclus, afin de ne pas comptabiliser deux fois un même cas.
1. La connaissance sur les modes de transmission du SIDA est évaluée par la proportion de personnes répondant correctement sur les "faux" modes de transmission du SIDA sur tous les items suivants :
Dans le cadre dune réduction de lincidence de lhépatite
B, deux indicateurs peuvent être envisagés. Dune part lincidence
de la maladie mesurée par le réseau des médecins vigies
et, dautre part, la couverture vaccinale. La faible incidence de lhépatite
B rend les mesures dincidence (réseau des médecins vigies)
difficiles à utiliser pour piloter des processus de prévention
(sensibilité insuffisante). La couverture vaccinale nous parait
plus intéressante. Celle-ci pourra être suivie par lenquête
PROVAC. Un indicateur intéressant (mais non disponible actuellement)
serait une mesure de lincidence ou de la couverture vaccinale pour les
groupes à risques.
A ce stade, il est bien entendu toujours nécessaire de surveiller
lincidence de lhépatite (par exemple via le réseau des
médecins vigies). Les objectifs de « surveillance »
nentrent cependant pas dans le cadre de ce tableau de bord.
En ce qui concerne les mesures directes dincidence et de complications
de la grippe chez les personnes de plus de 65 ans, il ne semble pas encore
y avoir dindicateur disponible.
Lenregistrement de la mortalité liée à linfluenza
sous-estime le problème. Pour le code ICD 487, le système
SPMA-INF enregistre 68 décès en 1991, 505 en 1989, 146 en
1990. Par ailleurs, on estime à 4.000 le nombre de morts causés
par limportante épidémie de lhiver 1989-19902
.
Une mesure dincidence plus intéressante (pour les infections
respiratoires aigües) est lindex IRA3
. Celui-ci regroupe une série de pathologies différentes,
parmi lesquelles la grippe constitue un élément essentiel.
Il nous semble intéressant de proposer cet indicateur comme proxy
de lincidence de la grippe. Une baisse de lincidence de la grippe pourra
être suivie par : i) une baisse de la tendance séculaire de
lindice IRA qui, actuellement, pour les personnes âgées (>65
ans) oscille autour de 2% des contacts, ii) une diminution damplitude
des pics épidémiques enregistrés par cet index.
Les données dincidence actuellement disponibles pour ces pathologies sont relativement lacunaires en Belgique (bien quil sagisse dans certains cas de maladies à déclaration obligatoire). Cependant, nous disposons dun indicateur indirect collecté par les médecins vigies : lincidence de lurétrite masculine (indicateur souvent repris dans des travaux analogues). Lincidence globale pour les hommes de plus de 15 ans a été estimée à quelque 39.4 (+/- 5.5) pour 10.000 en1988 - 1989 et à 66.8 (+/- 7.3) en 1982-19834 . La baisse continue dincidence des MST pourra dès lors être pilotée par lévolution de lincidence de lurétrite masculine.
Un certain nombre dindicateurs permettent den assurer le suivi : registre des maladies à déclaration obligatoire, centre « EUROCAT » Hainaut (0 cas de rubéole congénitale pour la période 80-86, source : Promo Santé 2000). Le réseau des médecins vigies permet de suivre leffondrement de lincidence (par tranches dâges) de la rougeole et des oreillons (réduction dun facteur 10) au cours de la période 82-93. Lincidence en 91-93, par 100.000 habitants pour la rougeole : 80 (71-88), pour les oreillons : 137 (124-146)115. Une baisse significative dincidence pourra encore être mise en évidence par ces indicateurs.
Comme indicateur pour la réducution dincidence des infections
nosocomiales, nous proposons une incidence par 10.000 patient-jours (dénominateur
retenu dans le projet national de surveillance des infections hospitalières).
Ce dénominateur nous semble préférable à un
nombre dadmissions (1000 dans le NSIH), parce que lindicateur basé
sur le nombre de patient-jours sera moins sensible à la réduction
de la durée dhospitalisation et sera donc un meilleur reflet des
processus de prévention. Valeur indicateur : 38.1 (1992 - 1995)
1 ISP-Louis Pasteur Service Epidémiologie Collège des Laboratoires de Référence Sida. Le Sida en Belgique Rapport Trimestriel 45, mars 1997, 3.
2 La santé dans la Belgique fédérale et ses communautés - situation actuelle et tendances, IHE - ministère de la santé publique et de lenvironnement, 1993.
3 10 ans des réseaux des médecins vigies - lenregistrement de la morbidité en Belgique, IHE - ministère de la santé publique et de lenvironnement, 1991
4 La morbidité en Belgique en 1988 - 1989, réseau denregistrement des médecins vigies, IHE, octobre 1990.