Les données de mortalité proviennent de SPMA, Standarized Procedures for Mortality Analysis, de l'ISP-CROSP; ce logiciel permet une variété de traitement des données de mortalité de l'INS. Des ratios de mortalité standardisés ont été calculés pour les années 1987-1991 ; la moyenne de ceux-ci a été utilisée pour produire des cartes. Ce procédé permet de mieux écrêter les pics observés lorsque l'on travaille à un niveau géographique fin.
Les codes ICD9 utilisés pour les cartes sont en général
ceux des indicateurs de "Health For All" ou de "Healthy People 2000".
Le choix des questions de santé traitées est fonction des
objectifs du tableau de bord; les cartes produites ne sont donc pas redondantes
par rapport à l'atlas de mortalité évitable de Holland,
car elles s'attachent principalement aux causes de mortalité sensibles
à de la prévention primaire et secondaire. Les traitements
portent sur la population de moins de 65 ans, afin de contrôler l'effet
du vieillissement de la population.
Enfin, une question de santé peut connaître de degré de concentration géographique très variable. L'approche géographique ne consiste donc pas seulement à présenter la distribution spatiale d'un problème mais aussi à mettre en évidence les problèmes qui spatialement sont les plus concentrés, c'est-à-dire à classer les problèmes de santé par ordre décroissant de concentration spatiale . En effet, un phénomène uniformément réparti ne requière pas d'approche focalisée ou spécifique tandis qu'un phénomène faisant l'objet d'une forte variation spatiale rend pertinente et efficace une approche focalisée . Ce classement des problèmes de santé par ordre décroissant de concentration spatiale sera également abordé . La concentration spatiale a été mesurée par l'écart-type inter-arrondissement des ratios standardisés de mortalité. Un écart-type de 20% signifie qu'en moyenne un arrondissement se trouve à 20% de la moyenne nationale en termes de mortalité pour telle ou telle cause. Plus l'écart-type est grand, plus la dispersion spatiale est grande, plus la pertinence d'une approche focalisée augmente . La figure ci-contre met ainsi en évidence que tous les problèmes importants de la promotion de la santé ne sont pas susceptibles d'être focalisés : le cancer du poumon manifeste une faible dispersion spatiale (en moyenne un arrondissement se trouve à 11% de la mortalité moyenne nationale) tandis que les chutes ou la cirrhose du foie sont des causes fortement dispersées spatialement ce qui justifie une intervention focalisée sur certaines zones géographiques.